Contexte: Les caractéristiques des prestataires et des femmes sont associées aux résultats du DIU au cuivre post-partum (DIUPP), mais le rapport entre l'expérience des prestataires, l'expulsion du DIUPP et l'arrêt de la méthode n'a pas été établi.
Méthodes: Les données relatives à 1 232 femmes et 118 prestataires ayant participé à un essai randomisé d'intervention de conseil et de pose d'un DIUPP au Népal entre 2015 et 2017 ont permis d'identifier les associations entre les caractéristiques des prestataires et des femmes et les résultats relatifs au DIUPP. Les risques d'expulsion du DIUPP et d'arrêt de la méthode ont été estimés à deux ans après la pose par modélisation de régression logistique multinomiale.
Résultats: Treize pour cent des femmes avaient connu une expulsion partielle ou complète et 29% avaient arrêté l'utilisation du DIUPP en l'espace de de deux ans. Le fait d'avoir un prestataire ayant pratiqué au moins 10 poses antérieures s'est avéré associé à un risque moindre d'expulsion que de continuation (rapport de risque relatif de 0,5), par rapport au fait d'avoir eu un prestataire moins expérimenté. Les femmes couraient un plus grand risque d'expulsion aussi bien que d'arrêt de la méthode si elles avaient moins de 21 ans par rapport à la tranche d'âge de 26 à 30 ans (2,4 et 1,7, respectivement) ou si elles appartenaient à la caste des Dalits plutôt que des Brahmanes (2,2 et 1,9, respectivement). Les femmes dont le mari ne vivait pas sous le même toit présentaient aussi de plus hauts risques d'arrêt.
Conclusion: Les résultats révèlent clairement la nécessité d'une formation et d'un encadrement accrus des prestataires lors de leurs 10 premières poses de DIUPP. Le conseil relatif au risque d'expulsion pourrait bénéficier tout particulièrement aux femmes plus jeunes et de la caste des Dalits. Il doit aussi inclure les partenaires et d'autres membres de la famille pour éviter toute stigmatisation concernant l'utilisation du DIUPP par les femmes dont le partenaire est absent pendant une période prolongée.