Les Femmes Burkinabè Présentent Des Taux Elevés De Grossesses Non Planifiées

Un Nouveau Rapport Décrit Les Avantages D'un Investissement Accru Dans La Planification Familiale Au Burkina Faso

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Burkina Faso: Ouédraogo Boureihiman
Association Burkinabé pour le Bien-Etre Familial
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Lundi, 5 Décembre, 2011

Le faible taux d’utilisation de contraceptifs modernes et le taux élevé de grossesse non planifiée continuent de ont eu un impact négatif sur les femmes Burkinabè, sur leurs familles et sur le système national de santé. Un nouveau rapport intitulé «Avantages de la satisfaction des besoins en contraception au Burkina Faso» publié par l'Institut Guttmacher et l'Institut de Recherches en Sciences de la Santé (IRSS), décrit l'état actuel de la planification familiale dans le pays et les avantages significatifs qui découleraient, au plan sanitaire et financier, des investissements accrus dans les services de contraception.

De nos jours, 64% des femmes Burkinabè qui veulent eviter une grossesse ont un besoin non satisfait de contraceptifs modernes. Environ 70% de ces femmes veulent différer une naissance à deux ans au moins, tandis que 29% ne veulent plus d'enfants. Cependant, soit elles ne pratiquent pas la contraception, soit elles utilisent des méthodes traditionnelles relativement inefficaces.

Selon le rapport, à peu près d’un tiers des grossesses au Burkina Faso ne sont pas planifiées, et ces grossesses contribuent au taux élevé de mortalité maternelle et de mauvaise santé au pays: environ 3 600 femmes meurent chaque année pour causes maternelles, et près de 25% d'entre elles ne voulaient pas tomber enceinte. Par ailleurs, chaque année, 87 000 femmes burkinabè qui ont des grossesses non planifiées subissent un avortement, et environ 43% d'entre elles souffrent de complications assez graves pour exiger des soins en établissement.

Cette nouvelle analyse montre que si les besoins de contraceptifs modernes avaient été pleinement satisfaits, les résultats seraient impressionnants: il y aurait près de 232 000 grossesses non planifiées de moins par rapport au nombre actuel, ce qui permettrait de réduire le taux de naissances non planifiées et d’avortements dangereux de 85–87%. En outre, le nombre de morts maternels baisseraient de 700 par an.

Le fait de fournir des méthodes modernes à 50% seulement des femmes qui veulent éviter une grossesse et qui actuellement n’utilisent aucune méthode ou utilisent une méthode inefficace, engrangerait également des avantages significatifs pour la santé. Il y aurait environ 116 000 grossesses non planifiées de moins, soit une baisse de 43% du niveau actuel — ce qui signifie qu’il y aurait 63 000 naissances non planifiées de moins, 37 000 avortements provoqués de moins et 350 décès maternels de moins par rapport aux statistiques actuels.

La satisfaction des besoins de contraceptifs modernes et la réduction du nombre de grossesses non planifiées permettent également d'économiser de l'argent, en réduisant dans l’immédiat les dépenses sur les coûts liés à la santé maternelle et néonatale. Le fait de satisfaire à moitié les besoins de contraceptifs modernes entraînerait des économies nettes de 18 millions de dollars américains (soit 8,6 milliards de FCFA), tandis que la satisfaction effective de tous les besoins non satisfaits générerait une économie nette de 32 millions de dollars américains (soit 15 milliards de FCFA).

«Le fait de s'assurer que les femmes burkinabè ont entièrement accès aux services de planification familiale leur permet de prendre des meilleures décisions pour elles-mêmes et pours leurs familles. Cela permet d’améliorer leur santé, leur productivité et leur capacité à s’occuper de leurs familles. Sur le plan économique, l'argent économisé en évitant les grossesses non planifiées peut être réaffecté à d'autres domaines critiques, ce qui accélère enfin la capacité du Burkina Faso à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement. Le financement des programmes de planification familiale n'est pas un coût, c'est plutôt un investissement — un investissement qui peut véritablement transformer l'avenir de la nation», a déclaré Dr Danielle Yugbaré/Belemsaga Bellemsaga de l'Institut de Recherche en Science de la santé (IRSS) et coauteur du rapport.

Le rapport complet et une annexe détaillée sont disponibles sur le site suivant:www.guttmacher.org. Le taux élevé de rendement du capital investi dans les services de contraception décrits dans «Avantages de la satisfaction des besoins en contraception au Burkina Faso» renvoie à des conclusions d'analyses similaires menées par l'Institut Guttmacher et ses partenaires en Ouganda, en Ethiopie et aux Philippines, et s'appuie sur une accumulation croissant de recherche coûts-avantages menée par l'Institut.

Pour plus d'informations disponibles en français et en anglais, cliquez sur le lien ci-dessous:

En Bref:
Française: Avantages liés à la satisfaction des besoins en matière de contraception moderne au Burkina Faso
Anglaise: Benefits of Meeting Women’s Contraceptive Needs in Burkina Faso


Source URL: https://www.guttmacher.org/news-release/2011/les-femmes-burkinabe-presentent-des-taux-eleves-de-grossesses-non-planifiees