Contexte
La planification familiale bénéficie grandement à la santé générale des femmes, en particulier dans les pays en développement. En Afrique subsaharienne pourtant, la prévalence contraceptive demeure souvent faible et le besoin non satisfait de planification familiale, élevé. L’hypothèse est que la faible qualité de la prestation de services de planification familiale dans de nombreux contextes à faible revenu fait obstacle à la pratique contraceptive. Cette hypothèse n’a cependant pas été rigoureusement testée.
Méthodes
Les données d’enquête obtenues de 3 990 femmes ont servi à rechercher s’il existe une association entre la qualité des services de planification familiale et la pratique contraceptive moderne dans cinq villes du Kenya en 2010. De plus, des contrôles d’établissement et des entretiens avec des prestataires ont été effectués dans 260 structures, de même que des interviews de clientes de la planification familiale à la sortie de 126 cliniques à grande fréquentation. Les données de niveau individuel et d’établissement ont été liées en fonction de la source de la méthode courante de la femme ou autre service de santé. Les rapports de prévalence corrigés ont été estimés par régression binomiale, avec de robustes erreurs types pour rendre compte du regroupement des observations au sein des établissements.
Résultats
Soixante-cinq pour cent des femmes ont déclaré pratiquer une méthode contraceptive moderne au moment de l’étude. La demande par le prestataire des préférences de méthode des clientes, l’aide à la sélection d’une méthode, l’apport d’information sur les effets secondaires et le traitement aimable des clientes apparaissent positivement associés à la pratique contraceptive moderne courante (rapport de prévalence de 1,1 chacun). Les associations sont souvent plus fortes parmi les femmes plus jeunes et moins instruites.
Conclusion
Les efforts visant à aider au choix d’une méthode contraceptive et à améliorer le contenu du conseil en contraception et le traitement des clientes par les prestataires ont le potentiel d’accroître la pratique contraceptive au Kenya urbain.