Contexte
La probabilité de pratique contraceptive peut être réduite chez les femmes considérablement plus jeunes que leur mari, car l’écart d’âge s’accompagne souvent de différences de rang social, de ressources et de vécu, qui peuvent rendre les relations conjugales fondamentalement inégales.
Méthodes
Les données de l’Enquête démographique et de santé nigériane de 2008 relatives à 6.552 couples mariés dans lesquels la femme était âgée de 15 à 49 ans et l’homme, de 15 à 59 ans, ont servi à l’examen des associations entre la différence d’âge entre les partenaires et la pratique contraceptive au moment de l’enquête. Les associations sont analysées au moyen de modèles de régression logistique multinomiale sous correction des caractéristiques des femmes et des couples. Des analyses séparées ont été effectuées pour les méthodes de couple (préservatif, retrait et abstinence) et les autres.
Résultats
Quatre-vingt-dix-huit pour cent des femmes étaient plus jeunes que leur partenaire; pour deux tiers, la différence était d’au moins 10 ans. Dans les analyses bivariées, les femmes qui étaient de moins de cinq ans ou de cinq à neuf ans les cadettes de leur partenaire se sont révélées plus susceptibles que celles plus jeunes d’au moins 10 ans de pratiquer une méthode contraceptive de couple ou autre (RC, 1,4–2,2). Ces associations ne sont cependant plus significatives après correction d’autres caractéristiques. Les mesures le plus régulièrement liées à la pratique des méthodes de couple ou autres sont le niveau d’instruction, les intentions de fécondité et la richesse du ménage.
Conclusion
Les différences d’âge entre partenaires mariés ne sont pas associées à la pratique contraceptive des Nigérianes après correction des covariables. Un examen approfondi permettra de mieux comprendre cette observation.