Contexte
La plupart des Ghanéennes obtiennent leur contraception orale et le préservatif dans des points de vente parapharmaceutiques autorisés, que la loi ne permit cependant pas à vendre la méthode la plus pratiquée dans le pays, l’injectable. L’autorisation de cette vente pourrait améliorer l’accès à la méthode et sa pratique.
Méthodes
En 2012–2013, des interviews téléphoniques semi-structurées ont été menées auprès d’échantillons de commodité de 94 exploitants de point de vente autorisés formés à la vente de l’injectable dans deux districts, ainsi que de 298 acheteuses de la méthode auprès de ces exploitants. Des entretiens de suivi ont été menés auprès de 92 clientes environ trois mois après leur achat initial de l’injectable.
Résultats
Quatre-vingt-dix-sept pour cent des exploitants ont déclaré vendre l’injectable et 94% s’estimaient suffisamment formés à l’offre de méthodes et services de planification familiale. Pratiquement tous les vendeurs (99%) avaient orienté leurs clientes vers un hôpital ou une structure de santé pour l’injection; aucun n’avait effectué lui-même l’injection. Cinquante-six pour cent des clientes acheteuses de l’injectable étaient de nouvelles utilisatrices de la planification familiale. De celles ayant participé à l’interview de suivi, 79% avaient répété leur achat de l’injectable dans un point de vente autorisé. Pratiquement toutes les clientes (97%) ont déclaré s’être adressées, pour l’injection, au centre de santé recommandé par le vendeur. Les femmes ont cité la confiance, la commodité et la disponibilité immédiate des produits comme raisons principales de leurs achats auprès de tels vendeurs.
Conclusion
Les points de vente parapharmaceutiques autorisés peuvent vendre l’injectable sans risques et orienter leurs clientes vers les structures de santé aux fins de l’évaluation, du conseil et de l’injection.