Contexte
Peu d’études font appel aux données de couple pour identifier les associations entre les caractéristiques individuelles et de relation et la pratique contraceptive en milieu urbain.
Méthodes
Les données d’enquêtes en population collectées en 2010 dans trois villes du Kenya — Nairobi, Mombasa et Kisumu — ont servi à identifier 883 couples. Des analyses bi- et multivariées ont été effectuées pour examiner les associations entre les caractéristiques au niveau de la relation (par exemple, le désir d’avoir encore un enfant et la communication concernant le nombre d’enfants désiré et la pratique de la planification familiale) et la pratique contraceptive parmi les couples qui pratiquaient alors la contraception. D’autres analyses se sont penchées sur l’intention de contraception parmi les couples qui ne la pratiquaient alors pas.
Résultats
Soixante pour cent des couples ont déclaré pratiquer la contraception au moment de l’enquête. Dans les analyses multivariées, les couples désireux d’avoir encore un enfant sont moins susceptibles de pratiquer la contraception que ceux qui n’en désirent plus (OR, 0,5). Les couples dont les deux partenaires ont fait état d’une communication conjugale au sujet de la planification familiale durant les six derniers mois sont plus susceptibles de pratiquer la contraception que ceux n’ayant déclaré aucune communication du couple sur la question (3,8). Les résultats des analyses relatives aux associations entre les caractéristiques de la relation et l’intention de pratiquer la contraception parmi les couples non utilisateurs ressemblent à ceux des analyses relatives aux couples utilisateurs.
Conclusion
Dans cette étude, les caractéristiques de relation paraissent associées à la pratique contraceptive actuelle et à l’intention de pratique parmi les couples du Kenya urbain. Les programmes de planification familiale qui encouragent la communication conjugale sur la contraception et le nombre d’enfants désiré pourraient améliorer la pratique contraceptive des couples urbains.