Contexte
Les études laissent entendre que les femmes de certains pays ont adopté la contraception d’urgence comme méthode régulière de planification familiale. Cette pratique est peut-être signe d’une demande latente d’une pilule péricoïtale, que la femme ne prendrait qu’en cas de rapports sexuels et qui serait étiquetée et commercialisée comme méthode contraceptive ordinaire.
Méthodes
Dans le but de cerner l’attrait et le marché potentiel d’une pilule contraceptive péricoïtale, 39 groupes de discussion et 23 entretiens en profondeur ont été organisés avec des femmes et des hommes de Kampala (Ouganda) et de Lucknow (Uttar Pradesh, Inde). Au total, 281 personnes ont participé à cette étude qualitative.
Résultats
De manière générale, les femmes embrassent l’idée d’une méthode féminine plus simple que la pilule journalière et qui pourrait être prise avant ou après les rapports sexuels. Les Ougandaises en particulier approuvent le fait que la méthode pourrait être pratiquée à l’insu du partenaire. Bien que l’étendue des effets secondaires de cette méthode ne soit pas encore connue, les femmes expriment certaines réserves quant au niveau et à la nature des effets secondaires potentiels.
Conclusions
Les résultats laissent entendre qu’une pilule contraceptive péricoïtale serait bien reçue sur le marché des deux contextes considérés. Si son efficacité et ses effets secondaires sont acceptables, la pilule péricoïtale pourrait combler une lacune en termes de contraception féminine discrète dépendante de l’acte sexuel, en particulier pour les femmes dont l’activité sexuelle n’est guère fréquente.