Contexte
Les travailleuses du sexe courent un risque accru de contraction du VIH comme de grossesse non désirée. La contraception moderne sans barrière atteint de hauts niveaux d’efficacité en termes de prévention de la grossesse, sans toutefois offrir de protection contre le VIH. Une meilleure compréhension de l’usage du préservatif et des méthodes sans barrière parmi les travailleuses du sexe est nécessaire si l’on veut les aider à satisfaire à leurs besoins de contraception et de protection contre les IST.
Méthodes
En 2011, une enquête basée sur un échantillonnage en fonction des répondants a servi à la collecte de données de santé reproductive et de pratique contraceptive auprès de 325 travailleuses du sexe au Swaziland. L’analyse de régression logistique multinomiale a permis d’identifier les associations entre les caractéristiques sélectionnées et quatre résultats de pratique contraceptive durant le mois écoulé avant l’enquête: usage régulier du préservatif seul; pratique contraceptive moderne sans barrière (soit seule, soit avec usage irrégulier du préservatif); pratique de méthode double; et usage irrégulier du préservatif, pratique d’une autre méthode ou absence totale de méthode. Les probabilités prédites corrigées ont aussi été calculées pour déterminer les tendances d’association.
Résultats
Dans les analyses multivariées, les préférences et les opinions des belles-mères sont associées aux comportements de santé maternelle des belles-filles. Les perceptions personnelles des femmes concernant leur auto-efficacité, la valeur des femmes dans la société et la qualité des services au niveau de l’établissement de santé local se révèlent aussi indépendamment associées à leurs pratiques préventives et de recherche de la santé. Les préférences et opinions des maris ne sont associées à aucune issue.
Conclusions
Les interventions axées sur les femmes ou les couples ne suffisent peut-être pas à promouvoir la santé reproductive des femmes dans les sociétés patriarcales telles que celle du Mali. La recherche et les efforts programmatiques futurs devront prendre en considération les normes de genre et l’influence d’autres membres de la famille, notamment les belles-mères.