Contexte
En dépit de hauts niveaux d'activité sexuelle et de comportements à risques parmi les jeunes de la Jamaïque, peu d'études en population générale en ont examiné la prévalence ou les corrélats.
Méthodes
La prévalence de trois comportements sexuels à risques a été évaluée d'après les données de l'enquête de santé génésique jamaïcaine de 2008–2009 sur un sous-échantillon d'adolescents de 15 à 19 ans qui n'étaient pas en union et n'avaient pas d'enfant. Les facteurs associés aux comportements à risques ont été examinés, de manière séparée pour les filles et les garçons, par analyse bivariée et régression logistique multivariée.
Résultats
Durant l'année précédant l'enquête, 32% des filles et 54% des garçons avaient eu des rapports sexuels; parmi eux, 12% et 52%, respectivement, avaient eu plusieurs partenaires au cours des 12 derniers mois et 49% et 46% avaient utilisé le préservatif de manière irrégulière ou pas du tout. La scolarité s'est révélée un facteur de protection contre l'activité sexuelle des filles et la multiplicité des partenaires chez les garçons. Les filles inscrites à un niveau approprié pour leur âge ou supérieur présentent un moindre risque d'utiliser le préservatif de manière irrégulière ou de ne pas l'utiliser du tout, tandis que les garçons inscrits à un niveau inférieur à celui approprié pour leur âge présentent un moindre risque d'activité sexuelle. Les garçons du tercile de richesse inférieur sont moins susceptibles que ceux du tercile supérieur d'avoir été sexuellement actifs et d'avoir eu plusieurs partenaires. La fréquentation hebdomadaire de services religieux représente un facteur de protection contre les trois comportements à risques pour les deux sexes, à l'exception de l'usage irrégulier ou du non usage du préservatif chez les garçons.
Conclusions
Les programmes de santé génésique futurs doivent continuer à cibler les adolescents, dans des milieux autres que les écoles et les églises. Ils doivent aussi considérer les besoins distincts des filles et des garçons.