Contexte
Le Rwanda est le pays d'Afrique qui présente la plus forte densité de population et sa croissance démographique annuelle est considérable. Le gouvernement actuel cherche à définir de nouvelles politiques de limitation des familles au profit d'un développement plus durable.
Méthodes
Les données de l'Enquête démographique et de santé (EDS) 2005 du Rwanda ont servi à la réalisation d'une analyse en deux étapes. Les facteurs associés au désir de ne plus avoir d'enfants et au besoin non satisfait ont été identifiés par régression logistique binaire.
Résultats
Quatre-vingt-sept pour cent des femmes de 15 à 49 ans approuvent la planification familiale; 64% seulement croient cependant que leur partenaire y est favorable. Le niveau du besoin non satisfait de limitation des naissances est élevé: 58% des femmes qui ne désirent plus avoir d'enfants ne pratiquent pas la contraception moderne. La demande est moindre parmi les femmes qui n'approuvent pas la planification familiale, qui ignorent la position de leur partenaire à son égard ou qui ont abordé la question avec leur partenaire moins de trois fois. Le besoin non satisfait est supérieur parmi les femmes qui n'approuvent pas la planification familiale, celles qui pensent que leur partenaire ne l'approuve pas ou qui ignorent sa position sur la question et celles qui n'ont jamais abordé la question avec leur partenaire ou qui ne l'ont abordée qu'une ou deux fois.
Conclusions: Les attitudes négatives à l'égard de la planification familiale et les faibles structures de prestations sont les principaux obstacles à la pratique de la contraception moderne au Rwanda. Les services de planification familiale à l'échelle de la collectivité pourraient améliorer grandement l'accès, en particulier dans les provinces sous-desservies.