Contexte
Beaucoup de pays d'Asie du Sud, y compris le Népal, l'Inde et le Bangladesh, présentent une forte préférence culturelle pour les fils, susceptible d'influencer les désirs de fécondité et la pratique contraceptive.
Méthodes
Les données d'Enquête démographique et de santé relatives aux femmes mariées non enceintes de 15 à 49 ans mères d'au moins un enfant ont servi à examiner la relation entre parité et nombre de fils et les issues génésiques au Népal, en Inde et au Bangladesh. Les issues d'intérêt étaient le désir d'avoir encore un enfant, la pratique contraceptive et le type de contraceptif utilisé (moderne ou traditionnel, temporaire ou permanent). Les rapports de probabilités et rapports de risques relatifs ont été calculés par régression logistique binaire et multinomiale.
Résultats
En général, le désir d'avoir encore un enfant paraît moindre, et la pratique contraceptive supérieure, à mesure que le nombre d'enfants et le nombre de fils augmentent. Ces associations sont plus prononcées au Népal et en Inde qu'au Bangladesh. Ainsi, par rapport aux femmes mères de trois filles mais d'aucun fils, le rapport de probabilités de la pratique contraceptive parmi les femmes mères de deux fils et une fille est de 4,8 au Népal, 3,5 en Inde et 2,0 au Bangladesh. En Inde, les associations entre parité/nombre de fils et issues génésiques sont plus fortes dans les etats du nord que dans le sud et le Bengale occidental.
Conclusions
La préférence des fils demeure répandue dans les trois pays et exerce une influence majeure sur les comportements génésiques. La réduction de cette préférence exigerait un changement des normes sociales et des attitudes personnelles, ainsi qu'une amélioration de la condition féminine.