Contexte
Les personnes déplacées par les conflits armés, les catastrophes naturelles et autres courent un risque accru de problèmes de santé. La République de Géorgie compte une population importante de femmes déplacées à l'intérieur du pays, peut-être susceptibles de courir un risque élevé d'IST et d'infection génitale haute (IGH).
Méthodes
L'enquête de santé génésique géorgienne de 1999 a servi à l'examen de la prévalence des diagnostics d'IST et d'IGH autodéclarés parmi les femmes sexuellement actives déplacées et non déplacées. L'analyse multivariée a cherché à déterminer si le déplacement est associé au risque d'IST et d'IGH et si les facteurs comportementaux et socioéconomiques associés à ces diagnostics diffèrent entre les femmes déplacées à l'intérieur du pays et la population générale.
Résultats
Dans les modèles groupés sous contrôle des facteurs comportementaux seulement, le déplacement interne s'est révélé associé à une probabilité élevée de diagnostic d'IGH (rapport de probabilités, 1,3). L'association n'est que marginalement significative lorsque les facteurs socioéconomiques sont également pris en compte (1,3). Le déplacement n'apparaît pas associé au diagnostic d'IST. Les facteurs associés aux diagnostics d'IST et d'IGH parmi les femmes déplacées varient généralement de ceux relevés dans la population générale, bien que l'accès aux soins médicaux et le diagnostic antérieur d'IST soient associés au diagnostic d'IGH dans les deux groupes. Parmi les femmes non déplacées, la résidence dans la capitale est associée à une probabilité accrue de diagnostic d'IST (2,2) mais réduite de diagnostic d'IGH (0,8).
Conclusions
Ces observations soulignent l'importance de l'état de déplacement dans la détermination des risques de santé génésique des femmes, de même qu'elles font ressortir les relations complexes entre les variables comportementales et socioéconomiques et l'élévation du risque d'IST et d'IGH.