Contexte
Les choix contraceptifs des hommes qui ne désirent plus avoir d'enfants n'ont guère été examinés en Asie du Sud, et plus particulièrement au Népal, où les indices de fécondité demeurent élevés depuis plusieurs décennies.
Méthodes
Sur la base des données de couple de l'Enquête démographique et de santé népalaise de 2001, des analyses de régression logistique multinomiale ont été effectuées pour 1.041 hommes mariés, âgés de 20 ans ou plus et qui avaient au moins un enfant en vie mais n'en désiraient plus. Les modèles de régression ont examiné le rapport entre certaines caractéristiques et la pratique contraceptive déclarée des hommes. Les probabilités prédites ont été estimées pour évaluer l'interaction entre la zone écologique, la composition de la famille et le choix de méthode. Le but principal était de déterminer l'influence éventuelle du nombre et du sexe des enfants en vie sur la pratique contraceptive.
Résultats
Vingt-quatre pour cent des hommes qui ne désiraient plus avoir d'enfants ne pratiquaient aucune méthode contraceptive au moment de l'enquête; 30% ont déclaré que leur épouse s'était fait stériliser; 12% avaient subi une vasectomie; 7% avaient recours au préservatif et 27% à d'autres méthodes temporaires. Le recours aux méthodes permanentes s'est révélé le plus probable chez les hommes qui avaient au moins deux fils en vie et le moins probable parmi ceux qui n'avaient que des filles. L'absence de méthode était la plus probable aussi parmi les hommes qui n'avaient que des filles.
Conclusion
Au Népal, les hommes qui déclarent ne plus désirer d'enfants sont susceptibles de ne choisir de méthodes permanentes qu'une fois pères de deux fils en vie.