Contexte
Pour répondre à la demande contraceptive actuelle et estimer les besoins à venir des pays en développement, les décideurs politiques, gestionnaires de programmes et organismes donateurs doivent impérativement comprendre les variations de la répartition des méthodes contraceptives.
Méthodes
Les données des Enquêtes démographiques et de santé, Enquêtes de santé de la reproduction et autres enquêtes nationalement représentatives ont été analysées de manière à décrire les tendances et variations de la ventilation des de méthodes parmi les femmes mariées en âge de procréer, de 1980 à 2005. Les données de 310 enquêtes originaires de 104 pays en développement ont été analysées.
Résultats
La pratique contraceptive des femmes mariées en âge de procréer s'est accrue dans toutes les régions du monde en développement, atteignant 66% en Asie et 73% en Amérique latine et Caraïbes en 2000—2005, mais seulement 22% en Afrique subsaharienne. La proportion d'utilisatrices mariées ayant recours au stérilet a baissé, de 24% à 20%, de même que celle des utilisatrices de la pilule, passée de 16% à 12%. La part de pratique globale représentée par les injectables s'est quant à elle accrue, de 2% à 8%, passant de 8% à 26% en Afrique subsaharienne, tandis que la part du préservatif était de 5% à 7%. Au total, la proportion d'utilisatrices ayant recours à la stérilisation féminine se situe entre 29% et 39%, atteignant pourtant 42–43% en Asie et en Amérique latine et Caraïbes en 2000–2005. En moyenne, la part de pratique globale représentée par la stérilisation masculine demeure inférieure à 3% sur toutes les périodes. Le recours aux méthodes traditionnelles est en baisse dans toutes les régions, la plus forte chute—de 56% à 31% des utilisatrices—s'étant produite en Afrique subsaharienne.
Conclusions
Pour répondre à la demande grandissante de méthodes contraceptives modernes, il est crucial que les efforts programmatiques futurs se concentrent sur l'apport de méthodes à la fois accessibles et acceptables.