Contexte
Face à la diversité des besoins des personnes et des couples, la variété des choix contraceptifs proposés est essentielle au succès des programmes de planification familiale. La plupart des femmes d'Ouzbékistan pratiquent une même méthode contraceptive (le stérilet), mais il n'est pas établi que ce choix reflète une sélection limitée ou, simplement, une préférence généralisée.
Méthodes
Les données nationalement représentatives des enquêtes EDS 1996 et Health Examination Survey 2002 d'Ouzbékistan servent à évaluer le rapport entre les caractéristiques démographiques et la connaissance et pratique de la contraception parmi les femmes sexuellement actives. Des analyses de régression multivariées distinctes ont été effectuées pour 1996 et 2002.
Résultats
Presque toutes les femmes sexuellement actives étaient au courant de la contraception. En 2002, la plupart ont déclaré avoir utilisé le stérilet (71%) ou une méthode moderne quelconque (77%). Dans les deux enquêtes, les femmes aux niveaux supérieurs de richesse (rapport de probabilités, 2,2–3,1) et d'instruction (1,9–2,5) se sont avérées plus susceptibles de connaître de méthodes contraceptives autres que le stérilet. Les niveaux supérieurs de richesse et d'instruction, de même que la résidence en milieu urbain et l'ethnicité non-ouzbèque, étaient aussi associés à l'usage de contraceptifs autres que le stérilet, bien que ces rapports soient généralement plus faibles en 2002 qu'en 1996.
Conclusion
Malgré la haute prévalence de la pratique contraceptive en Ouzbékistan, il se peut que le programme de santé génésique du pays entrave les choix de méthode. De vastes efforts programmatiques mettant l'accent sur le choix parmi différentes méthodes doivent être déployés, surtout parmi les sous-groupes de femmes dont la connaissance ou l'expérience des méthodes autres que le stérilet est faible.