Selon les données de l'Enquête démographique et de santé menée au Viêt Nam en 1988, environ 60% des Vietnamiennes mariées non enceintes pratiquent une méthode de contraception; il s'agit, pour deux tiers d'entre elles, d'une méthode moderne, généralement le stérilet. Compte tenu des variables individuelles, de fécondité et de contexte, la probabilité du recours à la contraception augmente avec chaque tranche d'âges de cinq ans. L'âge est cependant sans effet sur le recours des couples à une méthode moderne ou traditionnelle. La probabilité de la pratique contraceptive parmi les femmes analphabètes est inf érieure, de 34%, à celle calculée parmi les femmes scolarisées au niveau secondaire ou supérieur. Le niveau d'éducation du mari est un plus grand prédicteur de pratique contraceptive: les couples dans lesquels le mari est analphabète ou scolarisé au niveau primaire seulement sont moins susceptibles de pratiquer la contraception que ceux dans lesquels le mari est davantage instruit. Néanmoins, la probabilité du recours à une méthode moderne est plus grande lorsque le mari est scolarisé au niveau primaire que lorsqu'il l'est à un niveau supérieur. Les parents d'enfants de sexe féminin uniquement sont 27% moins susceptibles de pratiquer la contraception que ceux d'enfants des deux sexes; ils sont aussi moins susceptibles de pratiquer une méthode moderne. La pratique d'une méthode moderne est plus probable parmi les couples parents de trois enfants et plus que parmi ceux d'un nombre d'enfants moindre. Les Vietnamiens du nord sont 37% plus susceptibles de pratiquer la contraception que les Vietnamiens du sud, et ils recourent aussi, dans une plus large mesure, aux méthodes moderne