Contexte
Les adolescentes nigérianes présentent généralement de faibles niveaux de pratique contraceptive, mais leur recours à l'avortement à risques est élevé et source de nombreuses complications. Pour en déterminer la raison, il est important de comprendre les perceptions que se font les adolescentes des risques de la contraception par rapport à ceux de l'avortement provoqué.
Méthodes
Les données ont été recueillies dans le cadre de discussions de groupe organisées avec des adolescentes de souches socioéconomiques et niveaux d'instruction divers. Toutes ont été interrogées sur ce qu'elles savaient de l'avortement et de la contraception, et toutes les méthodes de contraception ont été discutées en détails. En particulier, les jeunes ont été invitées à parler de questions de disponibilité contraceptive, des avantages perçus de la pratique contraceptive, des effets secondaires de la contraception et des raisons de sa pratique ou non.
Résultats
La peur du risque de stérilité future s'est révélée un facteur primordial de la décision prise par les adolescentes de recourir à l'avortement provoqué plutôt qu'à la contraception. Beaucoup de participantes aux groupes de discussion percevaient les effets anticonceptionnels de la contraception moderne comme continus et prolongés, tandis que l'avortement leur offrait une solution immédiate au problème d'une grossesse non planifiée, l'approche étant par conséquent perçue comme ayant une incidence négative limitée sur la fécondité à long terme. Il semble s'agir là de la raison principale pour laquelle les adolescentes préfèrent recourir à l'avortement plutôt que de pratiquer une méthode contraceptive efficace.
Conclusions
La sensibilisation des adolescentes au mécanisme des agents contraceptifs et à leurs effets secondaires par rapport aux risques de l'avortement à risques est indispensable si l'on veut améliorer la pratique contraceptive parmi les jeunes Nigérianes.