Contexte: En Ouganda, la pratique contraceptive moderne s'est récemment accrue dans les régions desservies par le projet de promotion sanitaire DISH (Delivery of Improved Services for Health). Le lien entre les améliorations enregistrées et les facteurs d'environnement n'a cependant pas été établi.
Méthodes: Les données des enquêtes d'évaluation du projet DISH de 1999 ont servi à la réalisation d'analyses de régression logistique multivariée destinées à évaluer les effets indépendants de cinq indicateurs d'environnement des prestations du planning familial sur la pratique individuelle de la contraception moderne en milieu rural et urbain. Les enquêtes reposaient sur un questionnaire de ménage soumis à 1.766 femmes en âge de procréer et sur un module d'établissement mis en uvre dans tous les établissements de santé au service de la population échantillonnée.
Résultats: Sous contrôle des caractéristiques socio-démographiques des femmes, aucun des facteurs d'environnement de service n'a présenté de lien indépendant avec l'usage courant d'une méthode moderne dans les milieux ruraux. En milieu urbain, par contre, la proximité d'un établissement de santé privé (reflétant vraisemblablement une disponibilité accrue de méthodes) s'est avérée positivement associée à la pratique courante (rapport de probabilités de 2,1), de même que la présence d'un plus grand nombre (au moins trois) prestataires formés à l'approche DISH (1,7).
Conclusions: La présence d'établissements de santé privés en milieu urbain s'est révélée le facteur le plus étroitement lié à la pratique contraceptive, en raison, peut-être, d'un accès amélioré aux méthodes. Peu d'autres apports programmatiques au niveau de l'établissement n'ont présenté d'effets significatifs.