Contexte
En Zambie, comme dans beaucoup d'autres pays d'Afrique subsaharienne, l'usage du préservatif est largement inférieur au niveau nécessaire pour faire face aux graves menaces qui pèsent sur la santé sexuelle et reproductive. Il importe de comprendre si, et comment, les caractéristiques de partenaire et de relation sont indépendamment associées à l'usage du préservatif dans les relations non conjugales sans cohabitation.
Méthodes
Diverses analyses descriptives et de régression logistique des données relatives à 657 relations non conjugales sans cohabitation déclarées par les répondants masculins et féminins à l'enquête zambienne de 2000 sur le comportement sexuel examinent l'usage du préservatif durant les 12 mois précédant l'enquête.
Résultats
Les caractéristiques de partenaire n'ont pas révélé d'association indépendante avec l'usage du préservatif. Les caractéristiques de relation significatives se sont avérées largement différentes suivant le sexe. L'usage du préservatif dans les relations déclarées par les hommes comme par les femmes est apparu élevé si le partenaire masculin avait au moins cinq ans de plus que la femme (rapports de probabilités, 2,1 et 3,7, respectivement). Dans les relations déclarées par les hommes, l'appartenance de la partenaire à la même communauté s'est révélée associée à une moindre probabilité d'usage du préservatif (0,5); dans les relations déclarées par les femmes, cette probabilité est apparue supérieure si les rapports sexuels n'avaient eu lieu qu'une seule fois (4,3).
Conclusions
Les programmes et interventions de promotion du préservatif en Afrique doivent tenir compte des caractéristiques de relation des participants visés et faire tout particulièrement attention aux différences de nature sexospécifique.