Contexte
L'un des objectifs démographiques du Lesotho est d'atteindre une fécondité de remplacement d'ici 2011. Le taux de prévalence contraceptive de 41% est toutefois largement inférieur à la cible de 70% à 75%.
Méthodes
Un cadre d'analyse de situation a servi à évaluer la disposition des prestataires de planning familial à offrir leurs services et les perceptions féminines des prestations reçues. Les données ont été recueillies en 1997-1998 au moyen d'enquêtes menées auprès de 38 points de prestations et 52 prestataires, ainsi que de discussions de groupe avec 50 femmes.
Résultats
La plupart des établissements étaient ouverts cinq jours par semaine, pendant les heures de bureau. Leur fermeture à l'heure du déjeuner et le week-end en limitait l'accès aux travailleuses. Il n'existait aucune directive claire quant à l'offre de méthodes de planning familial. Les prestataires définissaient eux-mêmes leurs règles et restrictions. Certaines femmes étaient découragées par le parti pris des prestataires, l'absence de confidentialité visuelle et les pénuries répétées de leur marque de pilule préférée. Malgré la politique tarifaire uniforme établie par l'État pour les méthodes contraceptives, les coûts étaient variables et généralement plus élevés en milieu rural qu'urbain. En milieu rural, les frais de transport accroissaient le coût global des méthodes de planning familial.
Conclusions
Pour qu'augmente la prévalence contraceptive, l'État doit accorder la priorité à l'élargissement de l'accès des femmes aux lieux de prestations, à l'établissement de directives applicables aux prestataires de services de planning familial et à l'assurance de prix uniformes.