Contexte
Les programmes de distribution communautaire de planning familial ont remporté un succès mitigé en Afrique subsaharienne. Les raisons de réussite ou d'échec de ces programmes sont peu connues.
Méthodes
En 1999, un total de 159 femmes et hommes en âge de procréer ont été interviewés dans un village des hautes terres de Madagascar disposant d'un programme actif de distribution communautaire de planning familial. L'analyse de réseau informée par tests chi carré et régression multiple a servi à déterminer si la communication des répondants avec les agents du programme et l'emplacement de leurs partenaires de discussion au sujet de la contraception étaient associés à leur connaissance et pratique du planning familial.
Résultats
Les agents communautaires étaient nettement au centre du réseau de planning familial du village: 35% des femmes et 19% des hommes communiquaient directement avec un agent sur les questions de planning familial ou étaient indirectement liés à un agent. La connaissance du planning familial était associée à un lien direct ou indirect avec un agent communautaire. La pratique d'une méthode moderne l'était avec la discussion du planning familial avec une personne extérieure au village seulement (rapport de probabilité de 12,6) ou avec la discussion de la question dans le village et la communication directe avec un agent (10,8).
Conclusions
L'analyse de réseau est utile à la compréhension du fonctionnement des programmes communautaires en ce qu'elle permet de déterminer qui reçoit l'information des agents et qui en subit l'influence.