Contexte: L’anneau vaginal, déjà proposé à des fins de contraception et de traitement hormonal de substitution, fait aujourd’hui l’objet d’une mise au point parmi les technologies de prévention du VIH/sida ou polyvalente. Il est impératif de bien comprendre les attentes et le vécu des utilisatrices pour éclairer la mise au point du produit et en optimiser l’usage.
Méthodes: Trois bases de données (PubMed, Global Health et CINAHL) ont été consultées à la recherche d’articles en langue anglaise évalués par les pairs et publiés entre janvier 1996 et novembre 2017, faisant état de données qualitatives sur les obstacles et les facteurs propices à l’usage des méthodes contraceptives contrôlées par les femmes. Les données relatives aux méthodes d’étude, aux observations et aux conclusions pertinentes à l’anneau contraceptif en ont été extraites, puis organisées et analysées.
Résultats: Vingt-six articles publiés, tous depuis 2018, ont répondu aux critères d’inclusion. Sept études concernaient largement ou exclusivement l’anneau (avec participation des utilisatrices actuelles, passées ou potentielles); les autres examinaient d’autres méthodes contraceptives mais présentaient des données spécifiques à l’anneau. L’anneau n’était guère familier aux femmes, dont les préoccupations initiales à l’égard de la méthode — souvent liées aux questions d’insertion et de retrait, d’hygiène et de gêne au contact du vagin — se dissipaient toutefois au fil du temps. Les autres grands thèmes touchaient à l’utilisation de l’anneau et à l’arrêt de la méthode, à l’importance de ses propriétés et caractéristiques et à des considérations relatives aux partenaires sexuels et aux prestataires de soins de santé.
Conclusions: Les données qualitatives offrent un potentiel utile à la conception et à la promotion de l’anneau. La recherche future devra examiner davantage les attentes et le vécu des femmes à son égard, l’importance de la participation des partenaires masculins à son évaluation et l’évaluation des interventions entreprises pour améliorer la communication entre patientes et prestataires quant au choix et à l’utilisation de la méthode.