Contexte
L'Organisation mondiale de la Santé recommande que des contraceptifs soient proposés le jour de la réalisation d'une évacuation utérine (pour avortement provoqué ou soins après avortement incomplet). Les méthodes de courte durée peuvent être adoptées dès le jour même, indépendamment du type d'intervention.
Méthodes
Les données d'enquête sur un échantillon en établissement de santé composé de 479 Bangladaises âgées de 18 à 49 ans sans intention de grossesse durant les quatre mois suivant leur évacuation utérine ont servi à examiner le choix de méthodes contraceptives de courte durée opéré par les femmes (pilule, préservatif ou contraceptif injectable). Les corrélats de prestation de services du choix contraceptif ont été identifiés au moyen de modèles de régression logistique séquentielle.
Résultats
Soixante-treize pour cent des femmes avaient choisi une méthode contraceptive de courte durée le jour de leur évacuation utérine. La probabilité de ce choix, par rapport à celui d'aucune méthode, s'est révélée plus faible parmi les femmes qui avaient subi un avortement médicamenteux (RC, 0,1) ou une procédure de dilatation et curetage (0,3) que parmi celles ayant subi une aspiration sous vide. La probabilité qu'une femme choisisse un type spécifique de méthode de courte durée varie suivant le mode d'évacuation utérine subi, le niveau de l'établissement médical et l'organisme gouvernemental ou non gouvernemental chargé de sa gestion.
Conclusions
Les caractéristiques de prestation de services d'évacuation utérine peuvent faire obstacle au choix, par les femmes, d'une méthode contraceptive après un avortement. La formation et le suivi des prestataires peuvent contribuer à garantir que toutes les patientes ayant subi une évacuation utérine aient accès à la gamme complète d'informations et de services contraceptifs et que leurs choix, plutôt que les facteurs de prestation des services, régissent la pratique contraceptive après avortement.