Contexte
Les indicateurs usuels de comportement contraceptif d'une population—le taux de prévalence contraceptive moderne (TPCm), le besoin non satisfait de contraception, la demande de contraception et la demande satisfaite—ne conviennent pas particulièrement à l'évaluation des progrès réalisés par les programmes de planification familiale mis en œuvre par les gouvernements pour aider les femmes et les hommes à atteindre leurs objectifs de procréation.
Méthodes
Les tendances de ces mesures dans 26 pays d'Afrique subsaharienne, entre 1990 et 2014, ont été examinées. Celles d'un nouvel indicateur proposé, la cote d'impact du programme de planification familiale du secteur public (IPFP), et son rapport au TPCm et à la cote d'effort de planification familiale ont également été évalués. Des études de cas ont servi à l'examen de l'élaboration et de la mise en œuvre du programme public de planification familiale dans quatre pays (Éthiopie, Kenya, Nigéria et Rwanda).
Résultats
Les quatre indicateurs usuels captent la mesure dans laquelle les femmes pratiquent la planification familiale et la demande est satisfaite, mais ils ne révèlent pas directement le rôle des programmes de planification familiale. La cote IPFP apporte l'élément probant pouvant servir à responsabiliser les gouvernements face à la demande de planification familiale; elle s'est révélée étroitement liée à l'évolution des politiques dans les quatre pays à l'étude.
Conclusions
La cote IPFP apporte un complément utile aux indicateurs actuels d'évaluation des progrès en santé reproductive et des programmes de planification familiale.