Contexte
L'information échangée lors d'une consultation relative à la contraception est importante car les prestataires doivent comprendre les intentions reproductives de leurs clientes, qui doivent pour leur part recevoir une information adéquate sur les méthodes et les effets secondaires et les problèmes qui y sont peut-être associés. L'évolution de ces échanges dans le temps et leur variation d'un pays à l'autre ou parmi les sous-groupes d'un même pays ne sont guère documentées.
Méthodes
Les données d'Enquête démographique et de santé de 25 pays en développement ont servi à calculer l'index MII, un indicateur de Family Planning 2020 qui reflète certains aspects de l'information contraceptive échangée entre les prestataires et leurs clientes. Pour chaque pays, l'index MII a été calculé à partir de chacune de deux enquêtes menées à environ cinq années d'intervalle, afin d'examiner l'évolution de l'indicateur dans le temps. L'index a en outre été examiné pour tous les pays dans leur ensemble et par région.
Résultats
L'index MII moyen pour l'ensemble des 25 pays est en hausse, de 34% au moment de la première enquête à 39% au moment de celle ultérieure. Pour les pays individuels, les valeurs d'index vont de 19% à 64% et de 13% à 65%, respectivement, au moment des enquêtes 1 et 2. L'index est en hausse, au fil du temps, dans 15 pays et en baisse dans 10. Dans l'analyse par type de méthode contraceptive, l'index MII paraît le plus élevé parmi les utilisatrices de l'implant et le plus faible parmi les femmes ayant recours à la stérilisation. L'index est généralement supérieur parmi les résidentes des milieux urbains plutôt que ruraux, et il tend à monter avec le niveau d'éducation des femmes et la richesse du ménage.
Conclusions
D'après l'index MII, l'échange d'information entre prestataires et clientes laisse encore à désirer dans les pays en développement. L'amélioration exigerait un effort concerté des programmes et des bailleurs de fonds.