Contexte
Bien que les interventions telles que le projet PRACHAR au Bihar (Inde) aient été associées à une connaissance et à un usage accrus de la contraception à brève échéance, la durabilité de ces acquis à plus long terme n’est guère documentée.
Méthodes
Des données d’enquête collectées en 2013 auprès de 2.846 femmes mariées âgées de 15 à 34 ans ont servi à comparer la sensibilisation à la contraception et sa pratique entre les répondantes vivant dans les zones de mise en œuvre du projet PRACHAR en 2002–2009 et les résidentes de zones de comparaison correspondantes. Après correction des covariables, la différence éventuelle des résultats entre les femmes des zones de comparaison et d’intervention, de même qu’entre les femmes directement exposées au programme et celles des zones d’intervention exposées indirectement seulement, est évaluée par analyses multivariées.
Résultats
Par rapport aux femmes des zones de comparaison, celles des zones d’intervention s’avèrent plus susceptibles de connaître spécifiquement les méthodes de la contraception orale, du stérilet, du préservatif et de «Standard Days» (RC, 1,4–1,7); de savoir que la contraception orale et le préservatif conviennent pour différer une première grossesse (2,3 chacun) et que le stérilet et l’injectable conviennent pour l’espacement des naissances (1,4 chacun); d’avoir jamais pratiqué la contraception (2,1) ou de pratiquer une méthode moderne (1,5); et d’avoir entrepris la contraception dans les trois mois suivant une naissance récente (1,8). Les niveaux de sensibilisation et de pratique sont élevés non seulement parmi les femmes directement exposées à l’intervention mais aussi, pour de nombreuses mesures, parmi celles indirectement exposées.
Conclusion
Les associations de programmes de santé reproductive multidimensionnels tels que PRACHAR à la sensibilisation à la contraception et les pratiques contraceptives peuvent persister pendant des années au-delà de la conclusion du projet.