Contexte
La fréquence et les tendances du recours à la pilule contraceptive d’urgence parmi les femmes du Kenya et du Nigéria urbains ne sont guère documentées.
Méthodes
Pour le recrutement d’utilisatrices de la pilule contraceptive d’urgence, des femmes de 18 à 49 ans ont été abordées et interviewées dans les centres commerciaux de Nairobi (Kenya) et de Lagos (Nigéria) en 2011. Une information relative aux caractéristiques démographiques et comportementales de 539 et 483 répondantes à Nairobi et à Lagos, respectivement, à leurs attitudes à l’égard de la méthode et à la fréquence de leur recours à la méthode, a été collectée. Les associations entre ces caractéristiques et la fréquence du recours à la pilule ont été identifiées par analyses de régression logistique multinomiale.
Résultats
Des femmes abordées à Nairobi et à Lagos, 18% et 17%, respectivement, avaient jamais eu recours à la pilule contraceptive d’urgence. En moyenne, ces répondantes y avaient eu recours moins d’une fois par mois, bien qu’un plus haut niveau d’usage et d’acceptation aient été observés à Lagos. Dans l’analyse multivariée, les femmes qui avaient des rapports sexuels au moins une fois par semaine ordinaire se sont révélées généralement plus susceptibles que les autres d’avoir eu recours à la pilule deux à cinq fois au cours des six derniers mois écoulés, plutôt qu’une fois ou jamais, ou au moins six fois. De plus, les répondantes de Lagos ayant indiqué comme méthode de contraception principale le préservatif, la pilule ou l’injectable, ou une méthode naturelle, se sont révélées généralement moins susceptibles que celles n’ayant pas déclaré ces méthodes d’avoir eu recours à la pilule d’urgence à plusieurs reprises durant les six derniers mois.
Conclusions
Le recours répété à la pilule contraceptive d’urgence ne s’est pas avéré courant dans cet échantillon.