Contexte: Les campagnes de communication peuvent entrer en jeu dans l’amélioration de la poursuite de la contraception. Peu d’interventions visant à réduire l’arrêt de la contraception ont cependant été évaluées.
Méthodes
Les données proviennent d’échantillons indépendants de nouvelles utilisatrices de l’injection dans le district kenyan de Nyando (site d’une campagne de communication visant à accroître la poursuite de la contraception) et dans un district de comparaison, neuf mois avant et neuf mois après l’intervention. L’analyse de survie a mis en regard les groupes d’intervention et de comparaison concernant la distribution temporelle jusqu’à l’arrêt initial de la méthode moderne chez les femmes ayant toujours un besoin de planification familiale.
Résultats
L’exposition à l’information relative à la planification familiale s’est avérée élevée dans les deux districts, d’intervention et de comparaison, avant (97% et 85%, respectivement) et après l’intervention (99% et 78%, respectivement). Après l’intervention, 5% des femmes du district de comparaison avaient arrêté la méthode au bout de 98 jours, 8% au bout de 196 jours et 23% au bout de 294 jours. Dans le district d’intervention, ces proportions étaient, respectivement, de 4%, 6% et 16%. Aucune différence significative n’est observée entre les districts dans les taux de poursuite de la contraception post-intervention sur neuf mois. Les effets secondaires ou préoccupations de santé ayant trait à la méthode sont la raison le plus souvent associée à l’arrêt. Les autres facteurs d’arrêt diffèrent selon le district.
Conclusions
Aborder les effets secondaires et les préoccupations de santé sera essentielle à l’amélioration de la poursuite de cette méthode.