Contexte
Les données officielles relatives aux rapports de masculinité à la naissance laissent entendre une hausse de l’avortement sélectif, depuis l’introduction de l’échographie, dans certains états postsoviétiques. La validité des données officielles de ces nations reste cependant incertaine, de même que la question de savoir s’il s’agit là d’un artefact statistique.
Méthodes
Les tendances des rapports de masculinité à la naissance, de 1985 à 2009 dans 12 états postsoviétiques, sont examinées d’après les données d’état civil. Pour les trois pays soumis à l’Enquête démographique et de santé (EDS) en 2005–2010 (Arménie, Azerbaïdjan et Moldavie), les données d’enquête ont servi à calculer les rapports de masculinité à la naissance en fonction du rang de naissance et les données d’état civil de 2010, à estimer le nombre de naissances féminines «manquantes» (le cas échéant).
Résultats
Les données officielles révèlent des rapports de masculinité à la naissance élevés en Arménie (117), en Azerbaïdjan (116) et en Géorgie (121), mais pas dans les autres états postsoviétiques. D’après les données d’EDS, ces rapports sont élevés en Arménie et en Azerbaïdjan pour les naissances de premier rang (138 et 113, respectivement). Si le premier enfant est une fille, le rapport est plus élevé encore en Arménie à la seconde naissance (154). Dans l’ensemble, le nombre de filles nées dans ces pays en 2010 est de 10% inférieur à celui attendu, laissant entendre 1.972 avortements sélectifs en Arménie et 8.381 en Azerbaïdjan. Les rapports de masculinité ne varient pas en fonction du rang de naissance en Moldavie.
Conclusion
L’avortement sélectif selon the sexe semble fréquent en Azerbaïdjan et en Arménie. Des interventions légales et de planification familiale doivent être adoptées pour faire face au problème.