Contexte
Il importe d'examiner si les jeunes issus de ménages défavorisés sont moins susceptibles que les autres d'utiliser le préservatif lors de leurs premiers rapports sexuels, même après correction compte tenu des caractéristiques partagées au sein des collectivités.
Méthodes
L'analyse repose sur les données d'enquête de base de l'étude Transitions to Adulthood in the Context of AIDS in South Africa (Transitions vers l'âge adulte dans le contexte du sida en Afrique du Sud), menée au KwaZulu-Natal. Le rapport entre la pauvreté et l'usage du préservatif par les 14–22 ans lors de leurs premiers rapports sexuels, compte tenu des caractéristiques communes des adolescents au sein de chaque collectivité, est évalué par régression logistique d'effets aléatoires.
Résultats
Vingt-trois pour cent des jeunes avaient utilisé le préservatif lors de leurs premiers rapports sexuels. Pour les filles pauvres et extrêmement pauvres, la probabilité d'avoir utilisé le préservatif lors de leurs premiers rapports sexuels s'est avérée environ trois fois inférieure à celle relevée parmi leurs homologues non pauvres, même compte tenu de groupement communautaire. Côté masculin, aucune association entre la pauvreté et l'usage du préservatif n'a été observée compte tenu des facteurs contextuels et de groupement communautaire.
Conclusions
La pauvreté demeure un facteur de risque fondamental de contraction du VIH parmi les jeunes femmes en Afrique du Sud, indépendamment du contexte environnant. Elle ne l'est pas chez les hommes.