Contexte
De plus en plus d'études examinent l'influence des facteurs communautaires sur la pratique contraceptive. Peu considèrent cependant l'effet de ces facteurs sur le choix des méthodes.
Méthodes
Les données des enquêtes EDS sud-africaine et Eastern Cape Facility Survey de 1998 ont servi à examiner l'influence de la communauté et des établissements de santé sur les choix de méthode de 1.165 résidentes d'Eastern Cape âgées de 15 à 49 ans. Les rapports de risques relatifs de modèles d'analyse multinomiale multiniveaux ont permis d'évaluer la variation des choix d'une communauté à l'autre.
Résultats
La probabilité de choisir la pilule ou une méthode plus permanente, par rapport à l'injection, augmente avec la proportion de femmes, au sein d'une communauté, qui contrôlent leur revenu (rapport de risques, 2,8–3,2). En revanche, dans les communautés présentant de plus hautes proportions de femmes scolarisées au niveau primaire seulement, le choix de la pilule est moins probable que celui de l'injection (0,1). Les dotations supérieures en médecins sont associées à une plus haute probabilité d'usage de la pilule ou d'une méthode plus permanente (1,4–1,5) et les quantités supérieures de stocks de méthodes périmées, à une pratique accrue d'une méthode plus permanente (2,1). Plusieurs facteurs d'établissement sont associés à une moindre probabilité d'usage de la pilule plutôt que de l'injection: nombres supérieurs d'agents sanitaires de communauté et, aux établissements, de personnel infirmier ayant reçu une formation sur le VIH/sida durant les 12 derniers mois écoulés (0,9 chacun). Ces variables ne justifient cependant pas, dans une mesure considérable, la variation dans le choix des méthodes.
Conclusion
La recherche à venir devra mettre l'accent sur la collecte de données de niveau communautaire relatives aux facteurs structurels, comportementaux et culturels pour expliquer la variation, dans le choix des méthodes, d'une communauté à l'autre.