Contexte
Au Bangladesh rural, les services de planning familial—auparavant assurés dans le cadre des visites de ménage et cliniques satellites—ont été transférés aux cliniques communautaires statiques sous le programme sectoriel de l'État de 1998–2003. Le programme sectoriel suivant renverse toutefois ce changement sans évaluation formelle. Il importe d'évaluer les changements d'utilisation et de couverture au soutien du développement à venir du système de prestation des services.
Méthodes
Des données longitudinales de recours aux services du planning familial et aux méthodes contraceptives ont été recueillies tous les trois mois, de 1998 à 2002, auprès des femmes mariées d'environ 11.000 ménages de deux zones de surveillance rurales—Abhoynagar et Mirsarai. Des enquêtes transversales ont été menées en 2003 auprès des femmes et des prestataires afin de documenter en détail la transition aux cliniques statiques et la réponse des femmes au changement. Des chronogrammes trimestriels d'indicateurs sélectionnés ont été tracés pour les zones servies par les cliniques communautaires.
Résultats
En une période de changement considérable des prestations et sources d'approvisionnement, la prévalence contraceptive est demeurée constante à Abhoynagar et a augmenté à Mirsarai. Les cliniques communautaires sont vite devenues la source d'approvisionnement d'un tiers des utilisatrices à Abhoynagar et d'un cinquième à Mirsarai. Dans les quartiers où les cliniques communautaires étaient devenues opérationnelles (en 2001–2002 surtout), trois quarts des femmes s'y étaient adressées.
Conclusions
Malgré les contraintes culturelles de mobilité, les femmes ne semblent pas être devenues dépendantes de la livraison à domicile de contraceptifs.