Contexte
Depuis 1990, l'infection à VIH au Brésil se répand parmi la population hétérosexuelle, surtout dans le nord du pays. L'endiguement de l'épidémie pourrait bénéficier d'une meilleure compréhension des comportements sexuels masculins à risques.
Méthodes
Des modèles logistiques, de Poisson et de type logit multiniveaux ont été appliqués aux données relatives aux hommes mariés ou en concubinage qui avaient participé à l'Enquête démographique et de santé brésilienne de 1996.
Résultats
Douze pour cent des hommes mariés ou en concubinage ont déclaré avoir eu au moins une partenaire extraconjugale durant les 12 mois précédents; la moitié d'entre eux en avaient eu au moins deux. La majorité (77%) de ces partenaires ont été qualifiées d'amies ou amantes; 4% étaient des prostituées et 15%, des inconnues. Des hommes qui avaient eu des rapports sexuels extraconjugaux durant l'année précédente, 40% ont déclaré avoir utilisé le préservatif lors de leurs derniers rapports extraconjugaux. Par rapport aux adeptes des religions évangéliques, les autres hommes étaient significativement plus susceptibles de déclarer avoir eu une partenaire extraconjugale (rapport de probabilités, 3,0-4,7) et des rapports sexuels extraconjugaux non protégés durant les 12 mois précédents (3,4-7,9). On observe aussi une forte corrélation entre la région de résidence et les rapports sexuels extraconjugaux: par rapport aux hommes du sud ou du centre du Brésil, ceux du nord étaient significativement plus susceptibles d'avoir eu des rapports extraconjugaux (3.1), et des rapports extraconjugaux non protégés (3.8), durant les 12 mois précédents.
Conclusion
Au Brésil, l'affiliation religieuse et la région de résidence exercent une influence majeure sur les comportements à risques.