Contexte
Les risques pour la santé génésique de grossesses non planifiées et d'avortements non médicalisés sont bien documentés. Le potentiel offert par les contraceptifs d'urgence dans la prévention des grossesses non désirées dans le monde développé a été décrit mais, au Nigéria, la sensibilisation à la méthode est faible et aucune étude n'en a examiné l'efficacité.
Méthodes
Entre septembre et octobre 2001, un échantillon aléatoire d'étudiantes de l'Université du Bénin, au Nigéria, a été soumis à une enquête cherchant à évaluer leurs caractéristiques socio-démographiques, antécédents sexuels et pratiques contraceptives, et conscience et connaissance de la contraception d'urgence.
Résultats
Des 880 répondantes, 43% étaient sexuellement actives, 39% avaient pratiqué la contraception et 34% s'étaient fait avorter. Dans l'ensemble, 58% des répondantes ont déclaré être au courant de la contraception d'urgence. Celles qui étaient sexuellement actives et celles qui avaient jamais pratiqué la contraception étaient significativement plus susceptibles que les autres d'être sensibilisées aux contraceptifs d'urgence. Dix-huit pour cent seulement des répondantes ayant déclaré être au courant de la contraception d'urgence savaient toutefois le délai à respecter pour qu'elle soit efficace.
Conclusion
Il existe un besoin urgent de sensibilisation des jeunes Nigérians à la contraception d'urgence, et surtout aux méthodes disponibles et au délai correct d'emploi.