Contexte
La haute prévalence des infections sexuellement transmissibles (IST) et leur rôle dans la transmission du VIH ont placé l'intégration de la prévention et de la gestion des IST dans les programmes existants de planning familial et de santé de la grossesse parmi les objectifs des pays les plus démunis, en Afrique subsaharienne surtout. La meilleure configuration des services intégrés n'est cependant guère documentée, pas plus que leur impact sur la prévention des infections et des grossesses non désirées.
Méthodes
La documentation existante est passée en revue afin d'établir ce que l'on sait ou non de l'intégration et de déterminer les priorités de la recherche.
Résultats
La faisabilité et l'efficacité de stratégies axées sur l'ajout de services de prévention des IST ou d'activités de détection et de traitement sont incertaines. Il existe un besoin pressant de recherche à trois niveaux: 1) l'élaboration et l'essai de stratégies qui, plutôt que l'ajout d'activités IST aux programmes de planning familial et de santé de la grossesse existants, chercheraient à réorienter les buts des consultations de routine vers la protection contre le double risque de la grossesse non désirée et de l'infection, et vers la participation des clientes à la décision de l'issue de la visite; 2) l'élaboration et l'essai de stratégies aptes à atteindre les partenaires masculins et à faciliter l'accès des adolescents aux services de santé sexuelle et génésique; et 3) la réalisation d'études prospectives, de préférence randomisées, en vue de l'essai et de la comparaison de l'impact d'autres stratégies de l'intégration sur les indicateurs démographiques de comportement et de santé.
Conclusions
Les stratégies de l'intégration des services doivent faire l'objet d'essais rigoureux aptes à assurer leur faisabilité et leur efficacité avant la mise en œuvre.