Contexte
Lusaka, en Zambie, présente, à la fois, une haute prévalence d'infections à VIH et un taux de prévalence contraceptive relativement élevé pour l'Afrique subsaharienne. Dans ce contexte, les cliniques de planning familial pourraient potentiellement jouer un rôle important dans la prévention du VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles (IST).
Méthodes
Les données d'une analyse de situation menée en 1998 dans huit cliniques publiques de planning familial de Lusaka servent à mesurer la préparation de ces cliniques à offrir des services de prévention et diagnostic des IST. L'observation de 2.452 échanges entre clientes et prestataires et les données d'entrevue avec 42 prestataires et 3.201 clientes servent à l'examen de la communication sur l'incapacité des méthodes sans barrière physique à protéger contre les IST. Enfin, l'analyse multivariée sert à identifier les déterminants de la réception de cette information et de sa rétention parmi les utilisatrices de méthodes autres que le préservatif.
Résultats
Selon les résultats de l'analyse multivariée, les clientes qui n'utilisaient pas le préservatif et qui avaient été informées de l'incapacité de leur méthode à les protéger contre les IST avaient une probabilité de le savoir lors de leur interview de sortie trois fois celle des femmes qui n'avaient pas été informées de ce fait. Parmi les clientes informées par leur prestataire, celles qui avaient atteint un niveau d'instruction plus élevé, celles dont le prestataire était moins éduqué et celles qui fréquentaient les cliniques de moindre envergure étaient toutes plus susceptibles que les autres d'avoir «reçu» correctement le message de prévention des IST.
Conclusions
Bien qu'entrepris, les efforts d'intégration de services IST dans les cliniques de planning familial de Zambie doivent être renforcés. Le niveau d'éducation des prestataires comme des clientes peut faire obstacle au succès du transfert de l'information sur la prévention des IST lors des échanges entre clientes et prestataires.