Contexte
La nouvelle politique de santé génésique d'Afrique du Sud souligne l'importance des méthodes doubles dans le planning familial et la prévention de l'infection à VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles (IST). Les niveaux et prédicteurs courants de pratique de méthode double en Afrique du Sud sont toutefois peu connus, de même que les interventions aptes à promouvoir cette double protection.
Méthodes
Un total de 554 utilisateurs de préservatifs distribués par le secteur public ont été recrutés dans 12 centres de soins primaires dans l'ensemble du pays. Les participants ont répondu à une interview de référence semi-structurée, puis à des interviews de suivi qualitatif durant les cinq semaines suivantes.
Résultats
Des 554 participants aux interviews de référence, 16% avaient utilisé le préservatif et une autre forme de contraception lors de leurs derniers rapports sexuels. L'analyse multivariée a révélé que la pratique de méthode double était indépendamment associée à une scolarisation supérieure (rapport de probabilités de 1,1) et à une instruction antérieure reçue des prestataires de soins de santé sur l'usage du préservatif (rapport de probabilités de 1.7). Les données qualitatives des entrevues de suivi laissent entendre que la pratique d'une méthode double intervient lorsque le désir de l'homme de se protéger contre le VIH ou d'autres IST coïncide avec le désir de sa partenaire d'éviter une grossesse.
Conclusions
La mise en uvre de mesures d'évaluation des risques et de conseil sur les IST et la grossesse et la promotion de la double protection dans le contexte des soins de santé primaires offrent un potentiel d'accroissement du recours aux méthodes doubles en Afrique du Sud.