Contexte
Le Guatemala se classe loin derrière les autres pays d'Amérique Centrale en termes de prévalence contraceptive, et les niveaux de la pratique contraceptive diffèrent largement entre ses deux groupes ethniques principaux, les Mayas et les ladinos. La compréhension des facteurs d'influence de la pratique contraceptive est essentielle aux efforts des programmes d'accroissement de la prévalence.
Méthodes
Les données de quatre enquêtes nationales ont servi à l'examen des tendances de la pratique contraceptive entre 1978 et 1998. Les résultats des analyses multivariées révèlent la mesure de l'influence de différents facteurs (origine ethnique et accessibilité, surtout) sur la dynamique contraceptive.
Résultats
Entre 1978 et 1998, la proportion des femmes pratiquant une forme quelconque de contraception est passée de 28% à 50% parmi les ladinos, mais de 4% à 13% seulement chez les Mayas. La stérilisation féminine, la pilule et l'abstinence périodique sont les méthodes les plus répandues, bien que les injectables aient remplacé la pilule, en troisième position, chez les Mayas, depuis 1998. Bien qu'ayant changé au fil du temps, les sources des méthodes restent similaires, à chaque enquête, entre les Mayas et les ladinos. Dans les deux groupes, l'évolution radicale des conditions socioéconomiques, ces 20 dernières années, s'est révélée un facteur clé de la pratique contraceptive. L'accessibilité des prestations joue également un rôle significatif chez les Mayas, après contrôle des facteurs socioéconomiques.
Conclusions
Bien que «difficiles d'accès», les Mayas se montrent plus disposés à adopter le planning familial lorsque les prestations sont accessibles et proposées sous une forme culturellement acceptable.