Contexte
La plupart des informations disponibles sur les femmes cherchant à interrompre volontairement leur grossesse au Népal proviennent de femmes admises dans les hôpitaux pour causes de complications liées à un avortement. Peu sont disponibles sur les femmes qui obtiennent un avortement «sans risques» auprès d'un prestataire compétent.
Méthodes
Les caractéristiques sociodémographiques de femmes cherchant à se faire avorter dans une clinique privée de Katmandou, capitale du pays, ont été recueillies. Ces données ont été analysées et comparées à celles de deux études antérieures de l'avortement au Népal.
Résultats
En moyenne, les femmes étaient âgées de 25 à 29 ans et avaient deux enfants en vie. Quarante pour cent étaient instruites au niveau post-secondaire, 91% étaient originaires de Katmandou et 48% pratiquaient la contraception. Pour 34%, la motivation principale de l'avortement était le désir de ne plus avoir d'enfants. Les femmes des milieux urbains qui avaient jamais eu recours à l'avortement étaient généralement plus jeunes et mieux instruites, et elles avaient une moindre parité que leurs homologues des milieux ruraux.
Conclusions
Les Népalaises désirent peu d'enfants, surtout dans les milieux urbains. Bien que beaucoup pratiquent la contraception, l'avortement provoqué reste une méthode utilisée, principalement, à des fins de limitation et d'espacement des naissances. La promotion et la pratique accrues de la contraception sont nécessaires à la réduction du nombre d'avortements provoqués, dans les circonstances risquées et non médicales surtout.